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Que se passerait-il si l’élevage disparaissait (1) ? Environnement

L’élevage entretient une part importante du territoire en France et dans le monde.
Pour les ruminants, les surfaces en herbe sont prépondérantes, on compte 1ha de pré pour 1 vache ou 6 moutons.

Si l’élevage disparaissait qu’adviendrait-il de cette surface ? Par quoi serait remplacé 1ha de prairie ?

 

Option 1 : une friche

Sans animaux pour entretenir l’espace, les prés à l’abandon se transformeraient vite en friche. Les ronces prendraient rapidement de l’essor, offrant un abri de plus en plus étendu et proche des maisons au gibier en surpopulation. D’autres plantes invasives ou nuisibles prolifèreraient au détriment d’un écosystème équilibré et sain.
En outre, les départs de feu, plus nombreux en raison de l’augmentation des broussailles, seraient plus difficiles à maitriser.

Le risque : incendies, dégâts du gibier, expansion plus rapide des maladies végétales et animales.


Option 2 : une culture

Verger, vigne, maïs ou blé, un agriculteur a le choix pour rentabiliser un pré qui ne sert plus. Mais si l’herbe pousse toute seule sans apport chimique, c’est rarement le cas des autres productions végétales. Certaines cultures reçoivent en moyenne un traitement tous les quinze jours.
Fongicide, herbicide, insecticide… tous ces « …cide » ont pour conséquence d’appauvrir la faune et la flore du lieu. La nombreuse diversité biologique de la prairie ne se réduit bientôt plus qu’à une seule et unique variété. La richesse du sol est détruite, son activité microbiologique est morte.

Le risque : augmentation de la pollution chimique des sols et des eaux, diminution importante de la biodiversité. Si les haies sont arrachées : perte de stabilité du sol, augmentation des inondations, augmentation du vent.


Option 3 : une urbanisation

Une prairie qui ne sert à rien est facilement reconvertible en maison d’habitation, voierie, hangar et autres chemins de fer. Les matériaux utilisés (goudron, béton…) et l’usage que l’on en fait (transport, usine…) sont autrement plus polluants qu’une vache à tout point de vue : les gaz à effet de serre ne sont plus compensés (plus d’herbe ni d’arbres) et les molécules chimiques sont légion.
Outre une augmentation générale de la pollution, l’urbanisation a des conséquences non négligeables sur la gestion de l’eau. Les plantes absorbent l’eau, ce n’est pas le cas du goudron qui rejette l’eau sur le côté et surcharge ainsi les zones inondables.

Le risque : augmentation de la pollution, augmentation des inondations, érosion des sols, perte de biodiversité.

 

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