L’élevage est souvent regardé comme une simple activité de production mais parmi ses nombreux autres bienfaits pour la société, il en est un, méconnu, qui est la lutte contre les catastrophes naturelles.
L’élevage entretient le paysage par le pâturage des prairies et le maintien des arbres. Ce paysage est en proie à des phénomènes pédoclimatiques parfois ravageurs tel que :
- Incendie
- Vent
- Inondation
- Éboulement de terrain
- Avalanche en montagne
Incendie
L’élevage par sa présence entretien les bois, les près, les bosquets et limite ainsi la prolifération des herbes sèches et des ronciers. Les prairies nécessaires au pâturage des animaux jouent le rôle de coupe-feu entre deux espaces boisés.
C’est d’ailleurs dans les grandes régions boisées que les incendies sont les plus spectaculaires et les plus destructeurs. Dans les régions d’élevage, les départs de feu sont rapidement maitrisés.
Vent, inondation et éboulement de terrain
Les arbres et les haies plantés autour des parcelles pour maintenir les animaux jouent un rôle important dans la limitation du vent et des inondations. Par leur enracinement, ils jouent également un rôle important dans la stabilisation des sols (cf : la haie et les arbres).
Avalanche en montagne
Les alpages sont de grandes étendues d’herbes sans arbre sur de très fortes pentes. Sans l’intervention des animaux qui broutent l’herbe pour la maintenir rase, l’herbe deviendrait particulièrement haute.
L’hiver venu, l’herbe haute se coucherait dans le sens de la pente sous le poids de la neige qui tombe. Celle-ci non stabilisée, sans arbre pour l’arrêter, glisserait sur l’herbe comme sur une patinoire.
En pâturant les estives tout l’été, les animaux maintiennent une herbe rase qui sera très efficace pour accrocher la neige et éviter qu’elle glisse en avalanche.