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Que se passerait-il si l’élevage disparaissait (2) ? Production

L’élevage ne produit pas que de la viande. Si l’élevage venait à disparaître chacune de ses productions nous manquerait et devrait être substituée par un autre produit ou activité.

 

Produit 1 : la viande, le lait, les œufs

L’absence de viande, de produits laitiers et d’œufs feraient de nous des végétaliens. Nous ne nous nourririons plus que de végétaux avec les risques de carence que cela implique.

En outre, nous verrions toute une tranche de notre patrimoine culinaire disparaître et, par là même, disparaître une partie de l’identité de chaque peuple. Faut-il rappeler que la cuisine française est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO ? Il est dommage que toutes les cuisines du monde ne s’y trouvent pas inscrites également !

Le risque : carence, usage de compléments alimentaires industriels , perte de notre patrimoine gastronomique.

 

Produit 2 : entretien du paysage

Pas d’animaux pour entretenir le paysage, signifie que les hommes devront entretenir ce paysage de manière mécanique. Cela implique un coût supérieur et une pollution plus importante. Les machines (tondeuse, girobroyeur etc.) vont devoir être fabriquées en plus grand nombre pour répondre au besoin grandissant d’entretien : ce qui implique extraction de minerais supplémentaires et fonctionnement plus soutenu des usines. Lorsque ces machines iront à la casse, cela demandera un traitement plus important de tous les matériaux polluants. En fin de compte, la fabrication, l’usage et la destruction de ces machines augmenteront considérablement les taux de pollution.

Le risque : augmentation de la pollution, modification importante du paysage (cf : environnement)

 

Produit 3 : Le fumier

L’absence de fumier serait une perte énorme pour les agriculteurs.

Si le fumier venait à manquer et s’il n’était remplacé par rien, les cultures qui s’en nourrissent produiraient moitié moins que maintenant et, comme les surfaces utilisées par l’élevage sont essentiellement des terres incultes (cf : terres incultes), cette chute de productivité ne pourrait pas être compensée par une augmentation de la surface arable.

Ce précieux engrais, sans lequel rien ne produiraient, serait immanquablement remplacé par des engrais chimiques. Ces engrais fabriqués en usine sont plus lessivables, plus polluants et leurs effets négatifs sur l’environnement sont connus des scientifiques. C’est la raison pour laquelle l’agriculture biologique interdit aujourd’hui l’usage des engrais chimiques mais autorise l’usage des engrais organiques (fumier).

Le risque : sans engrais : chute de la production, impossibilité de nourrir la planète

Avec engrais chimique : appauvrissement des terres, pollution, sols lessivés

 

Produit 4 : la laine et le cuir

Sans élevage, plus de laine ni de cuir. Ces deux matières sont déjà fortement substituées par d’autres matières en France mais elles restent fortement utilisées dans d’autres pays.

Si on peut remplacer la laine par un substitut naturel tel que le coton ou le lin (quoique moins chaud !), il n’en est pas de même pour le cuir qui ne trouve comme substitut que des matières synthétiques et artificielles beaucoup plus polluantes (ex : le plastique).

Le risque : augmentation de la production de matières synthétiques, augmentation de la pollution, disparition d’un artisanat local dans de nombreux pays.

 

Produit 5 : la force de traction

Dans nos pays industrialisés, l’animal comme force de traction a quasiment disparut. L’hippomobile est remplacée depuis longtemps par l’automobile, le joug par le tracteur ; les avantages sont indéniables en terme de vitesse, les inconvénients aussi en terme de pollution : goudron sur les routes, gaz d’échappement, problème de recyclage des batteries etc.

Dans le reste du monde l’usage de l’animal comme force de traction reste de mise car elle est plus accessible à leur niveau de vie. Supprimer l’animal revient à tuer ses petites exploitations de subsistance. Les paysans n’en seront que plus pauvres.

Il est néanmoins important de noter que, en France, au vue des problèmes de pollution, des problèmes économiques et du rythme de vie de la société moderne, certaines exploitations agricoles ou d’autres entreprises (débardage du bois par ex.) font le choix de revenir à la traction animale pour les nombreux avantages qu’elle conserve encore (l’animal peut passer là où un engin mécanisé ne passe pas, travail plus écologique, maintien de la relation homme-animal…).

Le risque : augmentation de la pollution, destruction ou dénaturation de certains espaces par la mécanisation, appauvrissement des paysans du tiers monde.